Enfants différents, ils possèdent un quotient intellectuel plus élevé que la normale. Cette particularité nécessite un encadrement adapté à sa précocité.
Doué, surdoué, précoce… Qui sont ces enfants pas tout à fait comme les autres ? Que ressentent-ils ? Comment vivent-ils leurs spécificités ? Pourquoi échouent-ils bien trop souvent à l’école, sabordant leurs compétences et le fondement même de leur identité ?
Le terme de surdoué, généralement mal perçu, a été remplacé en France, dans la vague du « politiquement correct », par celui d’Enfant Intellectuellement Précoce (EIP). Mais le mot « précoce », traduisant l’état d’un enfant en avance sur son âge, fausse totalement la compréhension de cette forme particulière de potentiel intellectuel. S'il existe des enfants qui ne sont que précoces (et non surdoués), ce n'est jamais le cas chez les surdoués : lorsqu’un enfant surdoué de 10 ans a 4 ans d’avance sur son âge chronologique, il pense dans un système spécifique à sa forme d’intelligence, selon un fonctionnement et un mode de pensée différents de ceux d’un enfant de 14 ans.
La Belgique et la Suisse a choisi de les appeler enfants à haut potentiel (EHP). Ce terme pose un regard positif sur l’avenir de ces enfants, non seulement sur le plan intellectuel, mais aussi dans leur développement personnel, affectif et social. De plus, il induit la notion de « possible », même lorsque l’enfant est détecté tardivement. Mais c’est surtout la différence qui est essentielle pour comprendre et guider l’enfant à haut potentiel.
Comment les reconnaître ?
- Bébé, ils se singularisent par un dynamisme, une vivacité et une capacité d’attention en avance par rapport à son âge. Le langage est acquis rapidement, et ces enfants utilisent un vocabulaire riche.
- Plus grands, ils sont dotés d’une curiosité insatiable. Leurs questions sont pertinentes. Ils développent généralement un grand sens de l’humour.
- Ils apprennent souvent à lire seuls, avant l’âge de lecture (6 ans). Ils lisent alors tout ce qui leur tombe sous la main.
- Ils possèdent un sens aigu de l’injustice et une grande sensibilité. Le moindre échec les angoisse.
- Ils ont un sens esthétique développé et un sens innée de l’harmonie.
- Souvent, il existe un décalage entre leur vivacité d’esprit et leur maladresse dans les tâches pratiques.
- Ils s’ennuient vite à l’école, et refusent le travail répétitif. Leurs rythmes d’apprentissage sont trois à cinq fois plus rapides que celui de leurs camarades.
Que faire ?
Ces enfants ont besoin d’une pédagogie adaptée à leur soif de connaissance. Raison pour laquelle il est important de les dépister tôt. Le diagnostic est posé lors du test du quotient intellectuel (QI) dit de « Weschler ». Il doit être pratiqué par un psychologue reconnu. Ces tests donnent une image plus précise du fonctionnement de ces enfants. La majorité se situe entre 85 et 110. 5% de la population se situe à 125, seuil de la surdouance ; 2% à 132, et 0,1% se situe entre 145. Les enfants précoces sont avant tout des enfants. Ils ont besoin d’amour, et d’une éducation adaptée à leurs besoins.